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La semaine dernière, j’ai assisté à un séminaire à Barcelone, un intervenant a démontré comment les nouvelles technologies sont habituellement stigmatisées. Elles occasionnent le plus souvent des bouleversements sociaux. le télégraphe est devenu superflu quand est apparu le téléphone. les synthétiques ont pu remplacer les métaux et le bois. Une personne a fait une démonstration pour montrer la double nature du progrès. Il s’est pour cela appuyé sur un objet tout simple : le smartphone. Un objet qui mélange un téléphone, une formidable bibliothèque musicale, un appareil photo digital et un ordi. Il est un concentré, produit égalementde meilleures performances, ne requiert pas autant d’assemblage et exige beaucoup moins de matières premières.. Son introduction a été un fléau pour de nombreuses entreprises traditionnelles : producteurs de disques, sociétés postales, fabricants de rouleaux de film ou de calculatrices de poche. Le smartphone s’est révélé être un vrai fléau pour ces industries. Cependant, en supplantant tous ces appareils, il nous a permis de gagner en confort de vie. C’est là tout « le paradoxe de l’innovation ». Les innovations amènent une évolution et un accroissement du niveau de vie mais mettent pour commencer les industries en place face à des désagréments. Elles suscitent d’importantes pertes ou les inclinent même parfois à disparaître. L’élévation du capital n’est sensible qu’à moyen terme ; sur le moment néanmoins, ce sont principalement les conséquences néfastes qui se manifestent : des employés actifs au sein de ces industries obsolètes finissent par perdre leur travail suite à l’influence de nouvelles technologies. Des entreprises d’ameublement disparaissent avec l’arrivée d’IKEA sur le marché. les libraires qui doivent s’adapter à la librairie électronique. Easyjet qui dérange le marché avec leur nouveau modèle d’entreprise… Les perdants de la révolution technique réprouvent en toute logique les nouveaux modèles d’entreprise. C’est ce qui explique que le progrès, en dépit de son intérêt indubitable, est au départ couramment perçu comme un recul. Mais il faut toutefois retenir l’autre aspect : l’arrivée de l’innovation s’adjoint de malheurs et dépossède des employés au chômage ; mais l’innovation développe de nouveaux emplois et de nouvelles richesses. Ce séminaire à New York m’a offert une autre perspective sur les mouvements sociaux.

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